Huître creuse

Nom :

Huître creuse japonaise

Nom scientifique :

Crassostrea gigas de la famille des ostréidés

Taille :

La taille des huîtres « sauvages » peut dépasser 25 cm et le kg, mais pour la commercialisation une grille interprofessionnelle a été adoptée et la taille marchande est fixée à 30 g. La grille définit le nombre d'huîtres par colis selon un calibre allant de 1 à 5. Les huîtres sont couramment consommées jusqu'à 150 g.

Historique : des pionniers à nos jours

Naturellement présentes dans l'océan Pacifique, elles ont été importées en France entre 1966 et 1974, de Colombie Britannique (géniteurs) et du Japon (naissain) pour remplacer l'huître creuse portugaise éliminée par deux maladies virales.

Actuellement, le naissain venant d'Arcachon et des pertuis charentais, ainsi que dans une moindre part l'écloserie, approvisionne l'ensemble des élevages sur les côtes françaises.

 

 

Modes d'élevage et cycle de production

Les juvéniles sont majoritairement récoltés dans le milieu naturel par la pratique du captage sur collecteurs. Cependant, la production de naissain en écloserie augmente.

La durée de l'élevage jusqu'à la commercialisation peut s'étaler d'1 à 4 années, en fonction du site de production et des techniques utilisées.

 

 

 

Répartition régionale de la production d'huîtres creuses en France

Les trois grandes régions productrices sont la Bretagne, la région de Poitou-Charentes et la Basse-Normandie (chiffres 2001 - source Agreste) - Les échanges avec les autres pays d'Europe sont relativement limités.

Valorisation du produit

Nous consommons les huîtres creuses généralement vivantes.

Elles sont consommées plus facilement par des personnes âgées de plus de 50 ans aux revenus aisés (étude SECODIP). Ceci confirme l'image des huîtres considérées comme un produit d'exception, de luxe, convivial dans le cadre de la transmission de la tradition familiale (étude Louis Harris/BG Conseils). Les ventes sont centrées autour des fêtes de fin d'année et d'une façon plus générale les mois en « R» de septembre à avril lorsque les huîtres ne sont pas en « lait ».

La mise au point récemment d'une huître triploïde stérile favorise maintenant la consommation toute l'année.

Dans certains bassins de production, les huîtres peuvent être affinées. Elles sont alors appelées « fines » ou « spéciales » de claire.

L'huître creuse en chiffres (2001)

En 2001, un premier recensement de la conchyliculture a permis de connaître le détails des chiffres de la filière conchylicole en France (source Agreste 2002). Les chiffres import-export sont de source Ofimer/douanes françaises.

Pour des statistiques plus récentes, voir les estimations données par le site du CNC ainsi que les informations du site Ministère de l'Agriculture

 

107 390

la commercialisation d'huîtres creuses recensée en France pour 2001

14 180

la surface en hectares d'élevage concédés pour l'huître creuse

3 750

le nombre d'entreprises conchylicoles en France (tous coquillages confondus)

2 740

le nombre d'entreprises pratiquant la vente pour la consommation

2,1

le nombre moyen d'emplois équivalents temps plein par entreprise (main d'oeuvre familiale non comprise). Les emplois sont principalement saisonniers en fin d'année.

28

le pourcentage de production d'huîtres vendu directement aux consommateurs

26

le pourcentage de production d'huîtres vendu aux grandes surfaces

23

le pourcentage de production d'huîtres vendu aux grossistes

2,7

les importations d'huîtres creuses en France en tonnes, principalement en provenance d'Irlande (année 2003)

5,9

les exportations d'huîtres en tonnes, principalement vers l'Italie qui achète principalement les grandes tailles (année 2003)

 

Points forts / points faibles

 

Points forts

Points faibles

  • au niveau national, 1ère production aquacole
  • au niveau européen, 2ème rang, en valeur, de la production aquacole
  • respect de l'environnement, argument pour sa préservation
  • performance des réseaux de surveillance de la qualité des eaux assurant la qualité sanitaire du produit mis en marché
  • activité basée sur une seule espèce d'où risque en cas d'apparition de pathogènes affectant la croissance et la survie
  • production dépendant étroitement des conditions météorologiques et environnementales non contrôlées
  • recrutement en juvéniles tributaire du milieu naturel
  • production de naissain d'écloserie encore faible
  • élevage sur le Domaine Public Maritime posant des problèmes de transmission d'entreprise
  • habitude alimentaire induisant une saisonnalité de la demande