Coquille Saint-Jacques

Nom :

Coquille Saint-Jacques

Nom scientifique :

Pecten maximus 

Taille :

La taille maximale peut atteindre 17 cm et la taille commerciale minimale est de 10 cm (taille légale européenne)
La taille minimale de pêche peut être plus élevée (10,5 ou 11 cm) selon les gisements

Historique

L'aquaculture de la coquille Saint-Jacques est fortement liée à la pêche (repeuplement et aménagement des gisements). Mais pour le moment cette aquaculture concerne essentiellement le gisement de la rade de Brest et ne peut avoir d'impact significatif à l'échelle actuelle de production que pour conforter d'autres "petits gisements" de quelques centaines de tonnes. Quelques essais sont en cours dans la région de Saint Malo et et de Belle-île.

Le stock de coquille Saint-Jacques de la rade de Brest a considérablement diminué à la suite de l'hiver rigoureux de 1962-63. Un programme de repeuplement a alors été envisagé. Les premiers essais de captage de naissain sauvage sur collecteurs n'ayant pas été concluants, c'est une filière de production basée sur la production de naissain d'écloserie qui a été choisie.

Modes d'élevage et cycle de production : de l'aquaculture des juvéniles à la pêche des adultes

Le cycle d'élevage comporte ainsi 3 phases :

 

  • un élevage semi-intensif des juvéniles (grossissement de 2 mm à 30 mm) en casiers en mer, pour les protéger des prédateurs.

 

 

On peut escompter une survie de 30 % minimum pour post-larves à la fin de la période de pré-grossissement.

 

  • un élevage extensif après semis en mer, jusqu'à la taille commerciale
    Les jeunes coquilles sont semées à un an (30 mm) et seront récoltées deux à trois ans plus tard, en même temps que les coquilles naturelles auxquelles elles s'apparentent totalement désormais.

Ce cycle est pratiqué sur les gisements naturels ouverts à la pêche ou sur des cantonnements fermés pendant la croissance des animaux.
Une autre espèce très similaire, Pecten jacobeus vit en Méditerranée.

Beaucoup d'autres espèces de pectinidés font l'objet d'élevage en semis ou sur filières dans le monde (Chine, Japon, Nouvelle Zélande...).

Production de coquille Saint-Jacques

A la fin des années 50, il se pêchait 2 500 tonnes de coquilles Saint-Jacques en rade de Brest. Cette récolte annuelle s'est réduite à quelques centaines de tonnes après 1963.

Les effets du programme de semis se sont fait sentir à partir de 1990 et, actuellement, 2 coquilles pêchées sur 3 sont issues de semis

En 2002-2003, pour pêcher 200 tonnes de coquilles de semis, il a fallu produire 20 millions de post-larves en écloserie.

Valorisation du produit (coquilles de semis)

Comme pour les coquilles de pêche, elles sont essentiellement vendues fraîches et consommées cuisinées. Cette stratégie est facilitée par la possibilité de gérer les périodes d'apport (Noël notamment) et la taille des animaux (plus gros) issus des cantonnements, ce qui valorise encore davantage ces produits.

La coquille en chiffres

70

le nombre de licences de pêche maintenues par les semis de coquille en rade de Brest

1

le nombre d'écloserie produisant des naissains de coquilles en France

200

le tonnage pêché en tonnes issu des semis venant d'écloserie au début des années 2000

Le développement de la filière passe maintenant par une augmentation significative de la production de naissain.

Points forts / points faibles

Points forts

Points faibles

  • maîtrise de la production en écloserie et du pré-grossissement en mer
  • forte implication des pêcheurs
  • complémentarité pêche /semis facilitant la gestion des zones de pêche
  • qualité du produit final
  • une seule écloserie française -> quantité de naissain produite insuffisante
  • perte d'animaux lors du passage en mer et au semis liée au stress et/ou à la prédation
  • aléas environnementaux et biologiques
  • coûts techniques encore élevés
  • flou réglementaire dans les droits de gestion de la pêcherie