Undaria

Nom :

Wakame

Nom scientifique :

Undaria pinnatifida 

Taille :

Cette algue brune de la famille des Laminariales peut mesurer entre 1,5 et 3 mètres de longueur

Historique : des pionniers à nos jours

 

Originaire du Japon où elle est traditionnellement cultivée depuis plusieurs dizaines d'années. Cette algue fut accidentellement introduite en France au début des années 70. Elle s'est implantée dans l'étang de Thau (Hérault) puis des essais de culture ont été menés en Bretagne et en Charente-maritime.

Elle fait partie de la liste des espèces algales autorisées pour l'alimentation humaine depuis le début des années 90.

Modes d'élevage et cycle de production

Deux techniques sont utilisables pour cultiver cette espèce:

A l'origine, dans les pays asiatiques, la collecte des se fait à la fin du printemps et leur mise en culture est immédiate dans des bassins où le contrôle de la lumière va permettre de les maintenir dans un état latent jusqu'au mois de septembre, époque de la mise en mer sur des cordages porteurs. La récolte a lieu 5 mois plus tard.

Puis, sur une idée originale de chercheurs coréens, une nouvelle technique a été développée et appliquée en France. Lorsque les spores sont collectées au printemps, elles sont cultivées en laboratoire selon des techniques proches de celles utilisées pour les microalgues. Par une utilisation précise de la quantité de lumière délivrée et de la température il est possible de bloquer la formation des éléments reproducteurs (les gamètes) au profit du développement des cellules qui leur donne naissance (les gamétophytes). Il devient ainsi possible de produire des quantités très importantes de cellules reproductrices qui pourront, à n'importe quel moment de l'année, être amenées à maturité pour la formation des gamètes.

Evolution de la production

Après un développement relativement important à partir du début des années 70, la production connaît une récession dans tous les pays depuis la fin des années 90.

En France la production reste pour l'instant anecdotique et oscille entre 10 et 50 tonnes par an.

Les sites de production se trouvent en Bretagne
(Le Guilvinec, St Malo).

Valorisation du produit

La consommation se fait en frais pour une grande part. Une préparation saumurée connue sous le nom de "sea mustard" permet de conserver l'algue plus longtemps (1 à 2 mois).

Un produit plus récent, le "cut wakame" a permis d'augmenter considérablement les durées de stockage jusqu'à 8 mois à un an. Un procédé particulier permet d'obtenir les algues sous formes de petits granulés qui, une fois réhydratés, redonnent des morceaux d'algues présentant le goût, la couleur et la texture d'origine.

Economie

Valeur des productions d' Undaria pinnatifida ces dernières années ( x 1000 US dollar) :

En Corée du sud et au Japon les exploitants aquacoles se sont regroupés en coopératives très puissantes qui gèrent l'essentiel de la production. A tour de rôle, les algoculteurs bénéficient des parcelles en mer les plus productives afin de ne défavoriser personne.

Marché français : La production française est consommée sur place. Les tentatives d'exportation au Japon n'ont pas connu le succès escompté.

Pays

1995

1996

1997

1998

1999

2000

Japon 

175 726,8

107 415,1

94 510,7

101 490

125 794,3

110 015,4

Corée du sud 

22 500

25 000

18 388,2

18 150

18 150

17 600

Corée du nord 

49 707

45 872

56 143,4

28 757,5

28 756,3

21 244

France 

6

3,2

2,8

3

1

1

Total 

247 939,9

178 290,3

169 045

148 400,5

172 701,6

148 860,4

Points forts / points faibles

Points forts

Points faibles

  • image d' “aliment santé”
  • richesse en vitamines et oligo éléments
  • potentialité de production intéressante avec le 'free living'
  • intérêt croissant dans le domaine de la restauration
  • utilisation comme élément de remplacement des corps gras, conservation de l'onctuosité des produits (sensation de gras)
  • image souvent non alimentaire auprès du public
  • marché mal défini
  • conflit pour l'espace avec les autres formes d'activité maritime (pêche, tourisme, conchyliculture)
  • faible connaissance des pathologies, virus, champignons
  • taux de broutage important en mer ouverte (poissons herbivores, isopodes)
  • peu de points de production en France