Les enjeux de la filière poissons
Actuellement, neuf saumons sur dix et plus d'un bar sur deux consommés en France proviennent de l'aquaculture. Plusieurs autres espèces d'élevage prennent place petit à petit sur les marchés.
Objectif
L'objectif de la pisciculture marine n'est pas de remplacer la pêche mais de compléter ses apports en maintenant le niveau de consommation actuel, compte tenu de l'augmentation de la population mondiale. Toutefois, cet objectif doit être poursuivi dans le respect des contraintes environnementales, de la santé du consommateur et de la bioéthique.
Développement
Actuellement, les élevages s'implantent préférentiellement en zones abritées et peu peuplées. Afin d'éviter les conflits d'usage, deux voies d'évolution se dessinent :
- l'éloignement vers le large en cages « off-shore »
- les installations à terre en circuit fermé (avec recyclage des eaux)
Deux autres voies intermédiaires sont envisagées actuellement pour quelques espèces :
- « l'embouche » ou complément d'engraissement en cage pour des jeunes poissons capturés en mer
- le « pacage marin » de juvéniles produits et relâchés en mer pour la croissance et l'engraissement
Dans ce contexte, la France dispose d'atouts pour le développement aquacole aussi bien par la variété géographique et climatologique de ses sites que par le savoir-faire technologique reconnu, notamment, par le fait que ses alevins sont bien placés sur le marché mondial. Sa production s'élevait à 6 000 tonnes et 33 millions d'alevins en 1997.
Qualité
Sur le plan de la qualité, les élevages offrent une plus grande facilité de contrôle que les poissons sauvages. Mais l'accroissement de la production d'élevage est tributaire de la disponibilité en nourriture. A court terme, les farines et huiles de poisson peuvent rester comme aliment principal sous réserve d'une moindre utilisation par les élevages terrestres comme l'aviculture. A plus long terme, elles pourraient être partiellement remplacées par des aliments d'origine végétale adaptés.